Dans la pâleur des premiers rayons lumineux d’une splendide journée d’été, nos sept mercenaires limousins, dont la seule féminine de l’expédition, prennent place dans les véhicules d’accompagnement pour rejoindre Strasbourg, lieu de rassemblement avec nos amis allemands en provenance de Dachau.  Dans ce groupe allemand en provenance de Dachau figurent sept autres cyclistes limousins invités d’honneur de la ville de Dachau pour représenter les villes d’Oradour et de Saint Junien. Le rassemblement de ce peloton cycliste international qui a vocation à se rencontrer sur la passerelle de Kiel, autre lieu symbolique sur le Rhin et point frontière entre l’Allemagne et la France.

Le Rhin fleuve frontière chargé d’histoire, lequel représente aujourd’hui pour les deux pays, un gage de paix et de prospérité. Hier ennemis et aujourd’hui unis dans un avenir commun, fait d’entente cordiale, de paix et de fraternité. A l’arrivée de la délégation allemande en provenance de Dachau, la foule présente sur la  passerelle s’agite, chacun, allemands et français présents sur les lieux est désireux de fixer pour les souvenirs de demain cette  rencontre historique, née du sport et voulue par une volonté commune et profonde de nos dirigeants respectifs. La presse écrite et télévisée, prévenue on ne sait comment n’est pas en reste et entre discours, interviews et prises de vue, la cohue générale a vite bloqué toute la circulation piétonne et cycliste sur la passerelle.

Une plaque commémorative rappelant le but de ce rassemblement en faveur du souvenir et de  la réconciliation,  est accrochée sur la passerelle au point frontière entre les deux pays. Après avoir fait connaissance, unis dans notre volonté commune d’agir pour l’histoire et contre l’oubli, nous nous dirigeons vers l’hôtel de ville de Strasbourg pour notre première réception suivie d’un excellent dîner dans les superbes salons de la Mairie. Ce raid de l’amitié n’a pas encore pris son véritable départ en direction d’Oradour-sur-Glane mais déjà, par la volonté de tous, manifestée par le sport le but de cette randonnée semble acquis. Pour ce fait historique, Le cyclisme de loisir sait se mettre au service de la mémoire et de l’histoire et servir une noble cause lorsque le devoir du souvenir l’exige, une volonté commune pour ne pas oublier. Cette volonté présente en chacun de nous, Allemands et français sera notre motivation commune pour rallier et digérer les quelques 800 kms qui nous séparent de notre Limousin.

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