André Dufraisse est mort

L’Arpad pleure son cher André qui s’en est allé dimanche dernier. Le quintuple champion du monde a écrit des pages glorieuses qui resteront dans l’histoire du cyclo-cross.
« Oui cher André, ta photo maintes fois reproduite sur les couvertures de But et Club et le Miroir des Sports appartient pour toujours au grand diaporama du Sport. Le champion chevauchant son destrier, tel un conquérant, sur des paysages où le ciel gris le dispute aux labours morcelés de neige et de boue a donné au cyclo-cross une image intemporelle. Plus qu’aucune autre discipline cette course exprime cet attachement qui confond l’homme avec son pays »
L’histoire retiendra qu’André Dufraisse a remporté sa première victoire à Compreignac en 1947 . C’est d’ailleurs l’insistance d’un certain monsieur Meyrat qui le conduisit sur la ligne de départ de cette course de frairie. Très vite Raymond Meyrat repèra le talent du jeune Dufraisse et lui fit signer sa première licence à l’Union Vélocipèdique Limousine, club auquel il resta fidèle durant toute sa carrière.
Les débuts sont prometteurs et déjà les victoires régionales et nationales annoncent un parfum d’épopée. En 1950, il remporte son premier titre de champion du Limousin et pour sa première participation au championnat de France enlevé par Jodet ,il prend la 12ème place. Son entrée en fanfare dans l’équipe de France en 1951 lui permet de glaner la médaille d’argent dans le championnat du monde à Luxembourg.
C’est en 1954 , à Galarate en Italie , qu’il conquiert malgré une crevaison, son premier titre mondial qui annonce un règne sans partage. Sarrebruck, Luxembourg , Edelaere et Limoges marquent les étapes de la légende. Pour la conquête du dernier titre ,sur ses terres, la bataille fut âpre. Une lombalgie tenace, L’italien Sévérini et Wolfshohl l’allemand furent de redoutables adversaires, semant le doute jusqu’à l’arrivée dans le cœur des 30000 spectateurs présents. Aux 5 maillots arc -en -ciel ,7 tuniques tricolores viendront illuminer le palmarès.
Au moment où s’efface l’une des grandes figures du sport Limousin, nous pensons également à l’homme,un gentleman dans toute l’acception du terme, à l’enfant des collines de Razès revenu poursuivre sa vie au milieu des siens après avoir tutoyé la gloire.
L’humilité, la modestie, la gentillesse et le respect d’autrui s’exprimaient chez André avec une telle force qu’on ne peut s’empêcher d’évoquer des vertus cardinales . Celles qui donnent un sens à la vie.
Merci André, L’arpad ne t’oubliera jamais.

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