François Alaphilippe est mort

Avec la disparition de François Alaphilippe, c’est une figure majeure du sport Limousin qui s’efface. Fidèle compagnon de route de l’Arpad, François portait le cyclisme au cœur depuis l’adolescence. A la fin des années cinquante, sous les couleurs de l’Union Vélocipèdique Limousine, avec ses copains Vion, Desplat et Dekeukelaere, il incarna la belle génération pour un cyclisme à la croisée des chemins. Si la poursuite de ses études à la faculté de droit de Poitiers allait l’éloigner des pelotons, il resta toujours gagné par la passion. Brillant universitaire, professeur agrégé de droit, doyen de la faculté de Limoges, il fut en 1977, avec Jean-Pierre Karaquillo, le fondateur du Centre de Droit et d’Economie du Sport, instance reconnue internationalement. Les beaux souvenirs de ces premières années perdurent, avec en point d’orgue le colloque sur « le Spectacle Sportif » organisé à Limoges en 1980, avec la participation d’une pléiade de personnalités. D’entrée, la barre était placée très haute avec les discours introductifs d’Antoine Blondin et de l’ancien procureur général de la Cour de Cassation Adolphe Touffait.
C’est en 1989 lors de son élection à la tête de la Fédération, qu’il retrouva la famille du cyclisme pour engager des réformes fondamentales. L’élargissement vers de nouvelles disciplines et le statut du coureur cycliste furent des marqueurs de modernité. C’est sous sa présidence que le siège fédéral fut transféré à Rosny-sous-Bois.
N’effectuant qu’un seul mandat, c’est à la demande de ses pairs qu’il brigua avec succès le poste de secrétaire général du Comité National Olympique.
Avec le président Sérandour, ils furent les ardents défenseurs des valeurs universelles du sport. Faut il rappeler qu’ils sauvèrent le corps des cadres techniques menacé par Bercy en soulignant la priorité du sport amateur.
François était toujours présent sur la terre limousine pour sacrifier au rituel de l’amitié.
En décembre 2018, lors de l’assemblée générale de l’Arpad, alors que les prémices de la maladie s’avançaient, il avait partagé des moments précieux auprès de Raymond Poulidor et André Dufraisse, ces champions auxquels il vouait une profonde admiration.
François Alaphilippe était un humaniste dans l’âme et dans les actes. Puisse son exemple nous inspirer longtemps !

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